GASTROPANEL

RÉSUME

GastroPanel® est le test de diagnostic de première ligne de l’infection par Helicobacterpylori (Hp), de dyspepsie, et de dépistage de la gastrite atrophique (GA) avec ses risques associés tels que le cancer de l’estomac et de l’œsophage. Le GastroPanel contient des biomarqueurs dont le pepsinogène I (PGI), le pepsinogène II (PGII), la gastrine-17 (G-17) et les anticorps anti- Helicobacter pylori. Le dosage immuno-enzymatique de leurs taux plasmatiques donne des informations précises sur la structure et la fonction de la muqueuse gastrique. Le GastroPanel est indiqué pour aider au diagnostic des patients symptomatiques (dyspepsiques) et asymptomatiques afin de détecter les groupes à risque de cancer de l’estomac. Le GastroPanel est optimiségrâce à l’utilisation du Système de Sidney actualisé (USS) de classification des gastrites et du logiciel GastroSoft®. Les résultats sont classés en

  1. muqueuse normale,
  2. gastrite superficielle (Hp),
  3. gastrite atrophique de l’antre,
  4. gastrite atrophique du corps et
  5. gastrite atrophique du corps et de l’antre (pangastrite).

Le GastroPanel est donc le premier test diagnostique non invasif de la santé de la muqueuse gastrique. Il est unique du fait que les résultats sont interprétés par une application logicielle (GastroSoft) spécialement développée à cet effet.

EN RAPPEL !

Les gastrines sont des hormones peptidiques linéaires produites par les cellules G du duodénum, dans la partie pylorique de l’antre et dans le pancréas. La fonction principale des gastrines est de stimuler la sécrétion d’acide gastrique (HCl) par les cellules pariétales du corps gastrique et d’augmenter la motilité de l’antre. En outre, les gastrines sont connues pour stimuler la sécrétion de pepsinogènes (PGI, PGII) par les cellules gastriques principales et pour induire la contraction du sphincter inférieur de l’œsophage (SIO).

Les cellules G mettent en circulation un mélange de gastrines de différents poids moléculaires, dont la gastrine 71, 52, 34, 17, 14 et 6. Chez les sujets humains sains, les formes dominantes de gastrine dans le plasma/le sérum sont les gastrines 34 (G-34) et 17 (G-17). La gastrine G-17 est la forme prédominante et la plus puissante dans le tissu antral sain et est produite presqu’exclusivement par les cellules G antrales. La G- 17 incluse dans ce test est un biomarqueur direct de la structure et de la fonction antrale, et, par la boucle de rétrocontrôle négatif, un biomarqueur indirect du corps gastrique. Un taux plasmatique de G-17 dans la norme implique une structure et une fonction normales de l’antre, tandis que des valeurs basses ou élevées de G- 17 indiquent une anomalie fonctionnelle du corps. Le pepsinogène I (PGI) est un précurseur d’une enzyme (zymogène), la pepsine, synthétisé par les cellules principales et les cellules du collet du corps de l’estomac (dans les glandes oxyntiques). Comme précurseur de la pepsine, la majeure partie du PGI est sécrétée dans la lumière gastrique, mais une petite partie est également excrétée dans le sang. La concentration de PGI circulant est étroitement corrélée à la quantité de cellules principales dans la muqueuse du corps de l’estomac, et toute perte de ces cellules (due à une atrophie de la muqueuse) a pour conséquence une réduction linéaire du taux plasmatique de PGI. Le pepsinogène II (PGII) est produit par les cellules principales et les cellules muqueuses du collet du corps
gastrique, dans les glandes pyloriques de l’antre et dans les glandes de Brunner du duodénum proximal. Le rapport du taux plasmatique PGI/PGII chez les sujets normaux est d’environ 3-20.

Le rapport PGI/PGII baisse de manière linéaire avec la progression de la gastrite atrophique dans le corps. Ce rapport chute en dessous de 3,0 quand la gastrite atrophique du corps est avancée (modérée ou grave). Il a été démontré que le risque de cancer de l’estomac augmente (5 fois) quand le rapport PGI/PGII est bas. Un taux de PGII élevé indique une inflammation de la muqueuse, les valeurs les plus élevées étant détectées dans les gastrites non atrophiques associées à Hp. Étant donné que les taux d’anticorps anti-Hp peuvent rester élevés pendant plusieurs mois, même après éradication d’Hp, le PGII est un marqueur utile pour confirmer la réussite de
l’éradication. L’infection par Helicobacter pylori (H. pylori) est la principale cause de gastrite chronique et provoque une atrophie de la muqueuse. Plus rarement, la GA peut
être causée par un mécanisme auto-immun. H. pylori est une bactérie spiralée à Gram négatif qui colonise l’estomac humain. Cet organisme se retrouve dans la couche muqueuse couvrant l’épithélium gastrique, et dans les glandes de la muqueuse, mais ne semble pas envahir les cellules épithéliales. Cependant, la muqueuse se trouvant sous et autour des régions colonisées par H. pylori est invariablement enflammée. Cet état, qui est qualifié de gastrite chronique superficielle ou non atrophique, persiste à vie s’il n’est pas traité. Si la bactérie n’est pas correctement éradiquée, ce processus inflammatoire chronique cause une gastrite atrophique.

PRÉSENTATION DU GASTROPANEL

Le GastroPanel® est le test de diagnostic de première ligne de l’infection par Helicobacter pylori (Hp), pour l’examen de tous les patients souffrant de dyspepsie, et pour le dépistage de la gastrite atrophique (GA) avec des risques associés tels que le cancer de l’estomac et de l’œsophage. La gastrite atrophique augmente le risque de malabsorption de la vitamine B12, du fer, du magnésium, du zinc, du calcium et de certains médicaments.

Le GastroPanel contient des biomarqueurs clés spécifiques à l’estomac représentant les régulateurs clés de la physiologie gastrique normale. Ces quatre biomarqueurs comprennent le pepsinogène I (PGI), le pepsinogène II (PGII), la gastrine-17 (G-17) et les anticorps anti-HP, ils sont dosés par immuno-enzymologie et donnent des informations sur la structure et la fonction de la muqueuse gastrique. Par ailleurs, ce panel donne une estimation précise de la capacité de la muqueuse de l’antre et du corps à sécréter de l’acide gastrique, ainsi que de la présence de pathologies gastriques importantes, telles qu’une inflammation, et enfin du niveau et de la topographie de la gastrite atrophique, qui peut représenter un risque accru de cancer de l’estomac. Des taux plasmatiques normaux des quatre biomarqueurs indiquent que la muqueuse de l’estomac a une structure et une fonction normales, tandis que desmécanismes de rétrocontrôle entre la sécrétion d’acide du corps, les PG et la G-17.

Le GastroPanel a été validé lors de plusieurs essais à grande échelle sur des gastroscopies confirmées par biopsie, toute incluses dans une méta-analyse du sujet. Ces études ont servi à établir les valeurs de référence (seuil) validées pour chaque biomarqueur du panel pour chacun des cinq indicateurs histologiques. Ces études confirment également la haute précision du GastroPanel pour la détection de l’indicateur le plus important, la GA modérée à grave. Ainsi, des valeurs normales de PGI, PGII et de leur rapport (PGI/PGII) permettent d’écarter la GA du corps avec une VPN supérieure à 95 %. Des valeurs de PGI et PGII et leur rapport inférieurs aux taux limites établis indiquent une GA modérée à grave avec des valeurs de l’aire sous la courbe ROC (AUC) supérieures à 0,950 dans les séries suffisamment puissantes et validées dans l’USS.

BON À SAVOIR !

Dans le monde, le cancer de l’estomac reste la troisième cause de décès par cancer, et l’estomac achlorhydrique est le facteur de risque le plus important. Selon une méta-analyse récente, l’utilisation chronique de médicaments IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) est également associée à un risque accru de cancer de l’estomac. La cause commune de ces deux conditions est l’acétaldéhyde carcinogène (classe I) produit dans l’estomac achlorhydrique. Cette information est très importante, car la mise en évidence d’une substance carcinogène spécifique permet de prendre des mesures pour réduire l’exposition du tube digestif supérieur à l’acétaldéhyde tant au niveau de la population qu’au niveau des individus. Pour obtenir cette protection, il est recommandé à tous les sujets présentant un estomac achlorhydrique, une GA du corps et aux personnes prenant régulièrement des taux anormaux sont des signes d’un estomac en mauvaise santé, et indiquent des anomalies des médicaments IPP d’utiliser des gélules d’Acetium pour convertir l’acétaldéhyde carcinogène dans l’estomac en composé inoffensif, réduisant ainsi le risque de cancer de l’estomac et de l’œsophage.

Le test GastroPanel peut détecter les états suivants :

  1. L’infection à pylori, qui est un facteur de risque indépendant de cancer de l’estomac et d’ulcère gastroduodénal.
  2. La gastrite atrophique induite par pylori (GA), asymptomatique dans la plupart des cas, et le site topographique de la GA dans le corps et/ou l’antre. OutreH. pylori, les autres causes de développement de la GA dans le corps peuvent également être un mécanisme auto-immun.
  3. LaGA dans le corps, qui cause une faible sécrétion d’acide (estomac achlorhydrique). Celle-ci augmente le risque de cancer de l’estomac ou de l’œsophage ainsi qu’une malabsorption de la vitamine B 12, du calcium, du magnésium et du  Par ailleurs, l’absorption de certains médicaments, tels que le dipyridamole, de certaines préparations à base de fer et de certains antifongiques (fluconazole, itraconazole). L’absorption de la thyroxine et de l’atazanovir est également compromise en cas d’estomac achlorhydrique.
  4. La GA de l’antre, qui augmente le risque d’ulcère gastroduodénal et de cancer de l’estomac. La coexistence d’une GA du corps et de l’antre est le facteur de risque dominant du cancer de l’estomac.
  5. Une infection à pylori, également chez les sujets présentantune GA, un lymphome de type MALT ou un ulcère gastroduodénal hémorragique, ou en cas de prise de médicaments IPP ou d’antibiotiques. Dans ces cas, les tests respiratoires à l’urée marquée au C13 ou la recherche d’antigènes Hp dans les selles donnent souvent des faux résultats négatifs, et l’infection à H. pylori (et toutes les conséquences associées) n’est pas détectée.
  6. Une sécrétion d’acide élevée de la muqueuse gastrique,qui prédispose au reflux œsophagien et à ses complications potentielles (œsophagite ulcéreuse, œsophage de Barrett ou cancer du bas œsophage). Une GA, une sécrétion d’acide élevée et une infection symptomatique à pylori sont des indications de gastroscopie.

Conclusion

Le GastroPanel apparait comme un outil innovant dans la prise en charge des gastrites. Il est relativement peu couteux, non invasif, et accessible. Le Laboratoire Sion met à disposition ce panel pour tout médecin en besoin pour une meilleure prise en charge des patients. Ce test reste le meilleur outil dans la prise en charge des gastrites et est également le complémentaire idéal de la gastroscopie.

Bibliographies

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